بسم الله الرحمن الرحيم
Quand un Walî accorde à un frère (ou une sœur) des facilités par rapport à la Shari'a, cela signifie qu'il prend pour lui, à son compte, les transgressions autorisées : ainsi, le frère (ou la sœur) en est exonéré, mais le Walî s'en voit débiteur auprès d'ALLAH ﷻ.
C'est un peu comme un "rachat de péchés" qui, par pure Rahma, consiste à s'en charger soi-même pour en purifier/décharger les gens.
Mais comme le Walî devra lui-même s'acquitter de cette dette, ALLAH ﷻ l'en purifiera, au moment de la mort, par une agonie proportionnellement longue et douloureuse (les Sakarat Al-Mawt) : car quoi qu'il arrive, l'Homme d'ALLAH ﷻ sera blanchi de toutes les fautes qu'il aura couvertes et endossées, mais il devra en payer le prix.
C'est ainsi que certains Awliya ont connu des agonies bien douloureuses - et c'est pourquoi certains nous demandent régulièrement d'implorer pour eux Le Pardon d'ALLAH ﷻ, non pas pour des fautes qu'ils ne commettent pas, mais pour les nôtres qu'ils endossent.
Car le cœur de ces hommes est si grand, qu'ils sont prêts à payer ce prix pour épargner leurs frères et sœurs.
Et les faciliter dans le Dunya.
C'est ainsi que certains Awliya ont pu permettre à des frères et sœurs, par exemple, à titre exceptionnel, dans certaines conditions bien particulières, de recourir au crédit usuraire.
Mais le commun des musulmans ne peut pas accorder de telles facilités à ses coreligionnaires : elles ne sont tolérées par ALLAH ﷻ, par Permission Extraordinaire, que provenant de Ses Alliés Les Plus Proches - ceux qu'Il agrée et qui L'agréent.
Et qui sont parfaitement conscients de leur responsabilité en la matière, et de ce qu'il en coûte au final.
Car même un Walî ne peut pas jouer à la légère, ni transiger avec La Sainte Shari'a.
Et si nous savions ce qu'ils sont prêts à endurer pour nous, nous les considérerions assurément avec une déférence accrue.
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