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QUATRAINS

et autres vers

Je recueille ici une série de poèmes divers, essentiellement sous une forme que j'affectionne pour sa mélodie, et pour la liberté qu'elle offre au langage de s'exprimer directement, loin des contingences narratives ou thématiques : le quatrain en vers heptamétriques.

Je travaille cette forme depuis plusieurs années, et collecterai ici les nouvelles productions ; les anciennes font quant-à elles l'objet d'une édition séparée, recueillies sous le titre Écumes.

Je vois en cette forme (succincte, carrée, géométrique - mais aux mille possibles) la forme poétique idéale, véritable champ d'expérimentation qui permet à la poésie d'accomplir sa vocation première : la quête d'absolu par le verbe.

Car la poésie, c'est cet exercice qui consiste à transformer le plomb langagier en or, par l'effet d'une combinaison parfaite inscrite dans le cadre mathématique de la prosodie.

Il s'agit pour le poète d'enclore, de saisir l'intuition de l'absolu dans, et par cet objet poétique fini, d'y figer l'instant fugace de la Lumière ressentie.

Cette coïncidence, ce moment magique où la composition poétique, par sa perfection, correspond à l'intuition de l'absolu, c'est ce que j'appelle l'adéquation.

Certains de ces poèmes (on trouvera ici d'autres formes poétiques que l'heptamètre) ne sont pas achevés, intégrant blancs et indécisions dans le choix des mots.

 

Et j'assume leur inachèvement comme une composante à part entière de leur essence : ces blancs et hésitations sont la part admise de mystère et d'inconnu que recèle pour nous l'univers, notre tâtonnement dans les ténèbres de notre ignorance.

Car ce travail ne prétend pas trouver, mais chercher sans fin, en toute humilité.

Car les arts, comme la science, n'ont d'autre vocation profonde et réelle que de chercher le divin.

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