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Photo du rédacteurStéphane Abdallah ILTIS

Je pense donc je suis... distrait d'ALLAH

Dernière mise à jour : 26 août 2019

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ


Il y a ceux qui voient et croient avec le cerveau.


Ceux-là sont cartésiens, littéralistes, rationnels ; ils procèdent de manière empirique, par élimination ; ils ne croient que ce qu'ils voient, ne lisent et comprennent que ce qui est écrit ; quant-au reste, ils s'en méfient comme de la peste, dans une culture du doute élevée au rang de dogme, criant au blasphème face à tout ce qui sort des clous, des apparences et de la raison pure.


Car douter, c'est une croyance au même titre que n'importe quelle autre religion, un parti-pris arbitraire et assumé qu'on défendra coûte que coûte, en parfait intégriste.


Et il y a les autres, qui voient et croient avec le cœur.


Ceux-là sont affranchis des œillères des apparences et de la raison pure.


Ils voient au-delà du visible et du palpable ; ils perçoivent le Sens derrière les mots ; ouverts et disponibles, ils captent la Lumière où qu'elle se trouve, et la réfléchissent partout autour d'eux ; délivrés de leur MOI critique, ils ne sont pas repliés sur eux-mêmes et confinés à leur environnement sensoriel immédiat ; voyant le monde avec un œil éclairé, rien ne leur est vraiment hostile et, dénués de toute défiance, ils cheminent en paix.


Ça vous étonne et vous paraît extraordinaire, trop beau pour être honnête ?


Vous doutez ?


Vous vous sentez plus proches des premiers ?


C'est normal - moi aussi !


C'est qu'il n'est pas donné à tout le monde d'appréhender les choses avec le cœur.


Il est plus rassurant pour nous de raisonner, de juger, de critiquer.


Ainsi existons-nous :


Cogito ergo sum - je pense donc je suis.


Mais le secret, n'est-ce pas justement de ne PAS ÊTRE - de ne PLUS ÊTRE ?


De cesser de cogiter ?


D'écraser cet esprit critique qui renvoie perpétuellement à soi ?


Peut-être, ainsi, le cœur pourra-t-il s'ouvrir au monde, et remplir son office de capteur de Lumière, et se remplir - et surtout finir par projeter sa propre lumière, enrichie (et ravivée) de celle qu'il aura pu capter de l'extérieur ?


Car tout cœur est porteur de sa part de lumière mais qui doit, pour briller, être irriguée de LA Lumière universelle.


Et cela implique de supprimer tout ce qui fait écran entre lui et la Source, à commencer par cet esprit critique boursouflé, qui raisonne à l'excès.


Il suffit de cesser de penser (ne serait-ce que quelques minutes, quelques secondes) et d'écouter ce cœur battre, au rythme paisible du rappel discret qu'il égrène inlassablement, sans que nous y prêtions attention (ingrats que nous sommes), à chaque moment de notre existence.


Ce rappel, ce Dhikr, c'est celui du miracle de la vie.


Et c'est le cœur qui le scande, depuis nos premiers jours de fœtus jusqu'à notre dernier souffle.


Et ce n'est pas un hasard.


Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il existe dans le corps un morceau de chair qui, lorsqu’il est bon, rend bon le corps tout entier, et lorsqu’il est mauvais, rend mauvais le corps tout entier : c’est le cœur. » (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim.)


Je pense donc je suis... distrait d'ALLAH - Blog - Stéphane Abdallah ILTIS

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