بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
Il y a plusieurs degrés de la perception divine :
Un degré basique est celui de la perception de l'Énergie, qui se manifeste en une espèce de sifflement/grésillement : par ce degré on prend conscience que toute la création est soutenue et portée par cette énergie qui la projette et la traverse ; un peu comme une pensée suffit à éveiller un monde en conscience, et à l'animer ; et suffit à le figer, ou l'annihiler ; il n'est pas un atome qui ne soit traversé et contrôlé, et soutenu et porté par cette énergie, qui intervient aussi bien de manière globale (sur la globalité) que fragmentée (sur chaque molécule) : car cette Énergie est Intelligence pure, et Volonté, et agit en conscience selon Sa Propre Loi qui échappe au créé dans son ensemble ; mais qu'un fragment du créé (qui est projection) revienne à sa Source d'Énergie, réintègre cette Lumière en s'éteignant en Elle, et il en reprend tous les attributs, revenant de l'état de projeté à celui de Projetant.
Un degré supérieur au premier est celui de la conscience de l'observation divine s'exerçant sur soi : on ressent tout le poids de l'œil d'ALLAH ﷻ, ce qui a pour effet de mettre dans un état de vigilance (muraqaba) l'observé : se sachant observé, il observe lui-même cette Présence, et adapte son comportement en profondeur de manière saisissante ; quiconque connaît ce hâl est transformé de façon spectaculaire au regard de ses proches - en termes de douceur et d'humilité notamment - sous l'effet de la crainte révérencielle : c'est la mutation, et l'un des aspects ou marqueurs du Fana ; le Baqa consiste à le rendre permanent, ainsi que les autres états propres au Fana.
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