بسم الله الرحمن الرحيم
Le Dhikr, c'est une rupture dans ta ligne de temps ; une parenthèse ouverte sur l'Éternité :
Le temps de ton Dhikr, tu t'élèves verticalement de cette ligne horizontale aussi inflexible qu'inarrêtable, y laissant comme un blanc.
C'est qu'une permission t'a été accordée par ton Seigneur pour passer un moment en Sa Compagnie ; et tout ce temps que tu as passé avec LUI, ta ligne s'est effacée avant de reprendre son cours un peu plus loin, dans toute la rigueur de son tracé.
Car l'instant passé avec Celui qui écrit le temps et tire les lignes de vie des humains, ne compte pas pour celui dont Il a suspendu la marche et qu'Il a mis face à LUI - un peu comme un peintre s'arrête de peindre une minute, pose les pinceaux, recule d'un mètre, et contemple son œuvre avec satisfaction.
Tu es ce portrait que brosse Al-Khaliq, Al-Musawwir, avec amour et application ; et quand Il te contemple, tu lui rappelles Sa Perfection dans Le Geste, Sa Précision dans Le Tracé.
Et c'est bien pour cela qu'Il t'a sorti du néant : pour contempler Sa Face à travers La Perfection de Sa Création - contempler Sa Propre Perfection qu'Il a projetée en toi.
Et parmi le nombre incalculable de toutes Ses Créatures, c'est toi, ainsi que quelques autres, qu'Il a choisi pour S'admirer.
Quel honneur, si tu savais, qu'Il S'aime en toi !
Qu'Il t'extraie deux minutes de ta vie terrestre, de ta marche dans cette boue du bas-monde, de ta ligne de vie, pour t'entendre faire Son Rappel en Sa Compagnie...
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