بسم الله الرحمن الرحيم
L'histoire prouve que la foi ne se transmet pas génétiquement, par le canal du sang, mais spirituellement, par le canal du cœur.
Et le cœur qui transmet n'est pas forcément celui d'un parent de sang.
Autrement dit, le parent de sang n'est pas celui dont le cœur transmet la foi - du moins pas systématiquement : ça peut arriver mais ça n'est pas la règle.
L'exemple le plus flagrant est celui de Sayyidina Ibrahim عليه السلام, dont le père était un idolâtre acharné.
C'est ainsi que la notion de "père spirituel" s'établit, en opposition à celle de père biologique.
Certes un père de sang peut bien être, aussi, un père spirituel, mais il n'y a aucune relation de cause à effet : ce sont deux choses bien distinctes.
Car la foi n'est pas un héritage génétique.
Ce qui se transmet par le sang, c'est la Lumière muhammadienne : cette graine individuelle qui ne demande qu'à être fécondée par une autre lumière.
Et cette lumière qui va la toucher et l'attiser (le fameux "combustible" du verset dit "de la lumière" - Qur'an 24:35) provient nécessairement, elle, d'une source exogène.
C'est ainsi : c'est le processus tel que le veut ALLAH ﷻ.
La foi, c'est donc une manifestation complexe en deux temps, qui requiert deux facteurs, deux causes :
- La transmission de la Lumière muhammadienne intérieure par la voie génétique (cause endogène).
- La "fécondation", l'alimentation de la Lumière intérieure par le contact d'un combustible extérieur qui est une autre lumière - نُّورٌ عَلَى نُورٍ (cause exogène).
La première cause est nécessairement produite par La Loi d'ALLAH ﷻ : tout homme reçoit la Lumière, quel qui soit ; mais la complétude du processus dépend obligatoirement de l'accomplissement de la seconde.
Et là, il ne s'agit plus d'une loi immuable sur l'inéluctabilité de laquelle on peut compter, mais d'une condition relevant du Seul Bon Vouloir d'ALLAH ﷻ.
Qu'Il nous accorde et nous envoie cette lumière de la révélation et de la réalisation personnelles.
Qu'Il nous fasse le don de la foi.
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