بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
L'histoire que je vais vous raconter ici est une histoire vraie, arrivée à un ami qui se reconnaîtra immédiatement.
De ces histoires qui arrivent quotidiennement dans notre belle république moralisatrice, qui ose se réclamer hypocritement des Droits de l'Homme, et donner des leçons à la terre entière, et aller faire la guerre aux quatre coins du monde au nom de la Liberté alors qu'on ne lui demande rien.
Une si tristement banale histoire de séparation et de garde d'enfant qu'on se déchire.
Il était une fois, donc, un jeune couple, de l'union duquel naquit une fille aujourd'hui adolescente.
Comme il est de coutume en notre triste époque, le couple se sépara bien vite, et le père assuma la garde et l'éducation de la petite, la mère ne manifestant pas un enthousiasme débordant pour s'en occuper.
Entre ce père et cette enfant se développa une relation fusionnelle, cependant que la relation mère enfant se dégradait au fil des années, la mère montrant des carences éducatives prononcées sur ses temps de visites.
À tel point que le père engagea, de bonne foi et "confiant dans la justice de son pays", une procédure afin de faire modifier le dispositif existant et réduire les droits de la mère, la petite ne supportant plus les visites chez cette dernière, fort éprouvantes pour elle.
C'était compter sans le système judiciaire français, qui a pour coutume de laminer les pères aux procédures post-divorce - celles qui interviennent systématiquement deux ou trois ans après le prononcé, aux fins de révision d'un droit de visite et d'hébergement, ou de réévaluation d'une pension alimentaire.
Et sans le grand-père maternel, franc-maçon très influent gravitant dans le milieu très fermé du secret défense.
Ainsi, non seulement le père n'obtint pas la diminution des droits de la mère, mais encore les vit augmenter au détriment des siens - au plus grand désarroi de l'enfant qui ne voulait plus aller chez sa mère où elle subissait de nombreuses maltraitances.
S'engagea alors un bras de fer de plusieurs années avec l'institution judiciaire, ponctué de décisions abusives, auxquelles répondaient des dépôts de plaintes contre les magistrats.
Mais la situation devint ubuesque, car, de procédure en procédure, la mère finit par obtenir la garde exclusive de l'enfant, qui systématiquement fuguait de chez elle pour retourner chez son père.
Lequel se vit contraint de payer une pension à la mère, qu'il ne payait pas puisque dans les faits la gamine était chez lui, et puisqu'il n'en avait pas les moyens (ce combat d'une vie lui prenait tout son temps, son énergie et sa santé, et il ne pouvait plus bosser).
Ainsi finit-il par se faire condamner à un an de prison ferme pour abandon de famille (alors que dans les faits l'enfant était chez lui, je le rappelle) et incarcérer à l'issue de l'audience, la juge délivrant un mandat de dépôt, ce qui était parfaitement injustifié et abusif dans le cadre d'une telle affaire.
Quant-à l'enfant devenue adolescente, comme elle ne voulait pas aller chez sa mère, elle fut placée en foyer d'où elle multiplia les fugues.
Le père, qui au cours des années avait développé une fibromyalgie en raison du stress intense, souffrit le martyre en détention, où il fut shooté à la morphine à laquelle il développa une forte dépendance.
D'autant qu'on s'ingéniait à le mettre en cellule avec de dangereux psychopathes homicidaires, au plus grand étonnement des gardiens qui ne comprenaient pas ce régime inhabituel.
Finalement, on put le faire sortir de prison ; et l'intervention de la responsable de l'ASE, qui avait compris l'énormité de la situation, permit de faire lever le placement de l'adolescente à l'issue d'une audience du juge des enfants.
À ce jour, père et fille se sont retrouvés, mais à quel prix : le père est complètement invalide, accro à la morphine, ruiné, inapte au travail, sous le coup d'une expulsion imminente de son appartement - et le comble de tout, c'est qu'officiellement la mère a toujours la garde de l'enfant.
Il est prévu que nous établissions un récit plus détaillé de cette histoire afin de la faire connaître à l'opinion publique.
Personnellement cette affaire m'a énormément marqué, et me marque encore, et j'avais besoin de m'en soulager.
J'ai connu ce père dans le mouvement dit des "pères grimpeurs" en 2013, parmi d'autres pères subissant de telles injustices.
Les histoires de cette sorte sont hélas légion dans notre beau pays.
Tout cela se joue au quotidien, dans les cabinets feutrés des juges aux affaires familiales et des juges des enfants.
Qui jugent en raison de considérations idéologiques et politiques, non pas "au nom du Peuple Français", mais au nom d'obédiences occultes où se prennent les décisions régissant la vie de la nation.
Telle est la république des "Droits de l'Homme".
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