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Sur le marché du chagrin

Photo du rédacteur: Stéphane Abdallah ILTISStéphane Abdallah ILTIS

Dernière mise à jour : 27 août 2019

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ


Aujourd'hui, même l'émotion se monnaye, par la magie des cagnottes.


Ainsi, pour marquer sa tristesse face à une disparition ou un décès, on balance du fric :


La peine de machin vaut 30 000, le chagrin de truc en vaut 50...


Et c'est une espèce de surenchère, à celui dont l'émotion vaudra le plus cher.


Quant-au manant désargenté, il est hors jeu : il n'a tout simplement pas les moyens d'être triste, il ne pèse rien sur le marché du chagrin.


Dans une société de consommation où tout s'achète, où l'argent est la mesure de tout, seuls les riches, à présent, pourront s'acheter de l'affliction.


On savait déjà que l'argent ne faisait pas le bonheur, on est sûr désormais qu'il fait le malheur.


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