بسم الله الرحمن الرحيم
Sur le verset dit « de la Lumière » (Qur’an 24:35), nous nous intéressons à cette suite :
يَكَادُ زَيْتُهَا يُضِىٓءُ
وَلَوْ لَمْ تَمْسَسْهُ نَارٌ
Que l’on pourrait traduire assez littéralement par :
Presque son huile brille/s’allume
Et c’est comme si elle n’avait pas été touchée par le feu
Il faut comprendre (si l’on part du postulat que c’est bien l’huile de l’olivier qui n’est pas touchée, et pas l’olivier lui-même) :
Son huile brille presque par elle-même, comme si le feu ne l'avait pas embrasée
ou bien :
Son huile semble briller de sa propre flamme, sans avoir été enflammée par le feu
En fait, s’il y a bien contact suggéré, c’est imperceptible, ténu, subtil ; et ALLAH ﷻ évoque ainsi l’idée d’un contact indirect, par rayonnement imperceptible plutôt que par toucher manifeste : l'idée ici est bien celle de l'illumination par superposition, sans qu’apparaisse la source de lumière sous-jacente, et on a bien l’illusion recherchée d’un flamboiement autonome plutôt que par diffusion ou propagation manifeste : en apparence la couche supérieure brille d’elle-même, sans intervention extérieure – ou du moins sans cause ou source visible – mais on devine et comprend que ce qui la fait briller, c’est le rayonnement par filtration du feu qu’elle couvre et voile : la couche supérieure brille, parce que la Lumière de la couche enfouie l’investit, la pénètre par radiation – mais sans qu’il y paraisse.
C'est le principe du globe terrestre lumineux : il y a une ampoule en position centrale, nucléaire, et le globe qui la recouvre, l’englobe littéralement ; et quand on allume l'ampoule, le globe s'éclaire de sa lumière, et même la diffuse tout autour de lui, et pourtant il n'y a pas contact direct entre les deux ; et surtout on ne voit pas l’ampoule : on ne voit que la surface du globe qui semble briller d’une vie propre, et ce qu’il éclaire autour de lui.
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