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Le Sirr et l'esprit muhammadien (ou l'esprit muhammadien à la charnière du Secret)

Dernière mise à jour : 31 oct. 2023

بسم الله الرحمن الرحيم


Le Sirr (Secret), c'est le caractère muhammadien enfoui en soi.


Ou plutôt, ça (ce caractère muhammadien), c'est le niveau déterminant du Sirr qui permet d'accéder à son degré ultime : La Présence d'ALLAH ﷻ en soi.


Car c'est en découvrant ce qu'on a de muhammadien – la présence en soi de l'esprit muhammadien – qu'on est finalement introduit à La Lumière Divine qui nous habite : on n'arrive pas à ALLAH ﷻ sans passer par Muhammad ﷺ.


Le Sirr est donc un concept à tiroirs qui recouvre Une Réalité Ultime – un peu à l'image des poupées russes : car pour accéder à Muhammad ﷺ, pour découvrir ce qu'on a de muhammadien, on doit d'abord découvrir de quel Prophète intermédiaire on relève ; et avant de découvrir de quel Prophète de tutelle on relève, on doit découvrir son Shaykh – son Walî Murshid.


Chacune de ces étapes initiatiques, en soi, par sa dimension ésotérique, relève du Sirr – du Secret : on ne découvre pas comme ça son Shaykh, ça relève d'un pré-cheminement fait d'une intention sincère et de prières sur le Prophète ﷺ ; et l'identité de son Shaykh demeure secrète, interdite – Haram – tant qu'on n'a pas fait les causes et rempli les conditions pour qu'elle soit dévoilée.


Et ainsi de suite : le cheminement auprès du Walî doit s'accompagner d'un certain nombre de règles, de préalables, avant qu'il ne nous ouvre à la réalité prophétique de laquelle on relève – autrement dit : avant que nous soit dévoilé de quel Prophète intermédiaire on descend.


Et la proximité spirituelle avec ce Prophète doit elle-même s'accompagner d'un certain nombre de conditions avant qu'elle n'aboutisse – afin qu'elle aboutisse à la réalité muhammadienne secrète qui nous habite.


Et de là, La Porte du Secret Ultime S'ouvre car, de secret en secret jusqu'au secret déterminant de l'esprit muhammadien, on a franchi tous les paliers de La Lumière – sans quoi Le Sirr au sens plein resterait enfoui et méconnu.


Mais quand on parle de Sirr, on peut aussi bien en parler au sens absolu et générique (on parle alors du Secret Ultime, Qui englobe tous les autres aspects – relatifs ceux-là), qu’à un sens relatif en particulier – comme le caractère muhammadien, ou la parenté spirituelle avec un Prophète, ou le lien initiatique avec un Shaykh.


C’est ainsi que le Secret de Shaykh Rajab, par exemple, quand on l’évoque (quand il est question de son Sirr), peut aussi bien désigner l’étroitesse de son lien avec Shaykh Ahmad, que sa filiation profonde avec son Prophète de tutelle, que son caractère éminemment et spécifiquement muhammadien ; ou, plus globalement, la nature de son lien à ALLAH ﷻ – et par Sirr, on entend alors le degré de réalisation du Walî au sens du Hadith Qudsi, qui fait de lui Un Être Divin – Rabbani ; et c’est le contexte seul dans lequel est employé le mot Sirr, qui peut alors indiquer le sens dans lequel il est usité, à ce moment précis.


Mais vu le rôle déterminant et charnière de l’esprit muhammadien, on peut raisonnablement se référer à lui quand on évoque la notion de Sirr : car c’est bien lui qui articule – parce qu’il relève finalement des deux comme interface – les dimensions relatives et créées du Secret (la proximité avec le Walî Murshid et l’héritage spécifique d’un Prophète intermédiaire) avec Sa Dimension Incréée – Absolue et Ultime Celle-là.


Alors on peut bel et bien affirmer que le Sirr commence à se manifester sérieusement avec les attributs flagrants du caractère muhammadien.




Tous droits réservés © Stéphane Abdallah ILTIS / Abu Al-Huda : toute reproduction interdite, même partielle, sans autorisation préalable de l'auteur.

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