بسم الله الرحمن الرحيم
Le paradis et l'enfer ne sont jamais que des états spirituels.
Un état spirituel étant ineffable, les descriptions qui nous sont présentées de l'enfer et du paradis visent à nous suggérer, par l'image et la métaphore, ce que sont ces états.
Et ces états étant faits de ressentis, les descriptions ne sont pas si éloignées que ça de notre réalité sensible : ainsi, on ressentira bien l'intense douleur de la brûlure, semblable à celle que procure le feu.
Et surtout, nous aurons nous-mêmes créé ces états par nos choix successifs : car le cumul des mauvaises actions crée nécessairement un état de tourment intense, comme le cumul des bonnes actions crée un état de paix et de sérénité dont le stade ultime est le ressenti du Divin, de La Présence Divine.
Dans le bas monde, les ressentis passent nécessairement par le corps et la matière ; dans l'au-delà, ils atteignent directement l'esprit et c'est décuplé, car l'esprit n'a pas de limites.
À cet égard, le bas monde n'est que l'endroit où se fait l'apprentissage des états spirituels par le moyen de la matière (on y apprend douleur et bien-être), comme on apprend à faire du vélo avec des roulettes ; mais une fois qu'on a trouvé l'équilibre, on est prêt à se lancer dans la dimension spirituelle comme on se lance sur les routes : alors soit on goûte l'ivresse de la vitesse, soit la douleur de la chute parfois fatale – car il est des chutes dont on ne se relève jamais.
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