بِسْمِ اللهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيْمِ
La poésie est devenue un art confidentiel, voire désuet.
Elle n'intéresse ni ne touche plus personne.
Cela tient à deux raisons :
La première, c'est que la poésie contemporaine est vide de Sens : la foi ayant déserté le monde moderne, marchand et matérialiste, les poètes sont eux-mêmes devenus des êtres logiques et cartésiens, esclaves de la raison pure, qu'a abandonnés toute spiritualité.
Dans un post du 22 avril ("Poésie orpheline"), j'évoquais d'ailleurs leur sur-érudition pour compenser ce manque de spiritualité.
Et leur production est d'autant plus sèche et creuse, insipide et informe, qu'ils ont également délaissé la métrique traditionnelle, gage du Beau - attribut majeur du divin avec le Vrai et le Bien.
Ainsi la Grâce a-t-elle déserté leurs écrits, qui de fait sont laids et inintéressants - on dirait aujourd'hui : complètement nuls.
Et le public de s'en détourner, logiquement.
Et si d'aventure quelque poète illuminé par la foi venait à livrer des vers touchés par la Grâce, composés avec l'intention sincère de trouver Sa face (je veux dire par là : composés pour LUI, pour Son agrément), ils n'en seraient pas davantage l'objet de l'admiration du grand public - et nous en venons à la deuxième raison de la désaffection par la population de l'art poétique :
C'est que les cœurs des gens, de nos jours, sont à ce point embourbés, qu'ils sont devenus hermétiques au Beau - tout comme ils sont hermétiques à la foi.
Je m'explique : chaque cœur contient au fond de lui un peu de la Lumière divine, qui ne demande qu'à s'éveiller à Sa Présence pour irradier.
Mais ces cœurs sont à ce point recouverts de la noirceur des péchés, et voilés par les ego saillants, que cette croûte qui s'est formée autour d'eux ne laisse plus filtrer la Présence divine - que ce soit sous la forme du Message prophétique, ou celle d'un poème abouti touché par Sa Grâce, ou même d'un beau paysage, ou encore d'un coucher de soleil, ou plus simplement d'un chant d'oiseau...
Car ces cœurs corrompus sont juste inaccessibles.
Et rien ne saurait les toucher - ni poésie, ni quoi que ce soit d'autre.
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