Le vrai jeûne

بسم الله الرحمن الرحيم

 Le vrai jeûne (s'abstenir de manger, de dormir...) réduit le métabolisme et plonge dans un état contemplatif.
 

Au début le corps souffre et l'ego réclame, mais il finit par se fatiguer et s'éteindre ; comme un bébé qui a trop pleuré finit par s'endormir.
 

Alors l'esprit (Ruh) prend le dessus et, par le Dhikr qu'il pratique naturellement (l'esprit est fait pour pratiquer le Dhikr spontanément, c'est sa nature), il fait remonter la Lumière du fond du cœur.
 

Quand la Lumière gagne le corps et l'envahit, elle le nourrit, l'alimente, se substituant aux nourritures terrestres et au sommeil : elle le régénère, le purifie, l'assainit par son Essence Divine, et lui confère La Vie – mais La Vraie Vie : Celle du Vivant (Al-Hayy), du Subsistant (Al-Qayyum).

C'est ainsi que les grands ascètes et les grands mystiques peuvent se passer de manger et de boire pendant des jours : pas pour faire les malins, mais parce qu'ils n'en ont pas besoin ; ils sont nourris de Lumière.
 

Et c'est ainsi que les corps des Awliya et des Martyrs ne se décomposent pas : ils sont saturés de la Lumière qui les préserve, qui maintient les cellules de leurs corps dans un état de pureté permanente et les garde du pourrissement ; en fait, ces corps sont toujours vivants – même si l'esprit les a quittés jusqu'au Jour de la Résurrection (dans le Barzakh, l'esprit regagne le corps, mais dans sa dimension imaginale, virtuelle – forme et image ; le corps que nous voyons, nous, dans la tombe, n'est que l'enveloppe matérielle destinée au bas monde, au Nasut du Mulk : ce qui se passe dans le monde intermédiaire – ´Alam Al-Ar´af (relevant du Mithal du Malakut) – est une tout autre réalité).

Ces corps préservés sont des signes et servent à témoigner, par leur côté surnaturel, de l'Existence Divine.

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