Le destin n'est pas une fatalité

بسم الله الرحمن الرحيم

ALLAH ﷻ Seul connaît la destination finale de Ses Créatures (c'est le destin antérieur, ou destin absolu – celui écrit cinquante mille ans avant la création des cieux et de la terre), mais Il la change si Il veut, comme Il veut, autant de fois qu'Il veut.

Il y a le destin initial (ou destin personnel – inscrit au moment où Ruh est insufflé à l'embryon), et les réécritures (ou destin modifié) au fur et à mesure que s'écoule le temps – et le temps s'écoule en temps réel : le passé est bel et bien passé, et le futur reste à venir.

C'est-à-dire que rien n'est encore joué : il ne faut pas confondre (pré)destin(ation), qui est quelque-chose de variable et d'évolutif, et relatif à La Volonté d'ALLAH ﷻ (il n'est pas de projet qui ne se change, et Il réécrit le livre de chaque Créature et sa fin à Sa Guise), et fatalité.

Et puis à l'Échelle d'ALLAH ﷻ (l'éternité) le temps n'existe pas : Il peut recommencer et "rejouer" la création autant de fois qu'Il veut, avec autant de fins différentes à chaque fois.

Contentons-nous pour notre part de vivre les choses à notre échelle, de Le craindre, d'être attentifs et réceptifs (soumis) à Ses Signes, et d'orienter nos cœurs vers LUI.

Sachant que pour nous, à notre niveau, rien n'est joué.

Pour LUI, c'est une autre histoire – et ce sont Ses Affaires, qui nous dépassent.

Alors faisons notre effort pour nous réformer, nous améliorer, et conforter notre foi, de manière à choisir les meilleures causes possibles à chaque situation qui se présente à nous, de manière à ouvrir les portes successives conformément à qu'il LUI plaît.

Car chaque situation prévoit tous les possibles (c'est le Taqdir), dont les causes qui LUI sont agréables et dont le libre choix révèle notre croyance, et celles qui LUI déplaisent et dont le libre choix révèle notre mécréance.

Car chaque situation de la vie est pour LUI une occasion ponctuelle d'examiner notre croyance, et nul n'est à l'abri, qu'il soit musulman ou pas, de faire ponctuellement preuve de mécréance par des choix contraires à la Shari'a – et c'est le principe-même du péché (car qu'est-ce que le péché sinon de méconnaître délibérément Sa Loi, et de LUI tourner le dos pour assouvir un besoin de Nafs plus fort que la crainte de Son Châtiment ?)

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