Stéphane Abdallah ILTIS

22 avr. 20212 Min

De La Lumière à la manifestation (Tajalli)

Mis à jour : 11 juin 2021

بسم الله الرحمن الرحيم

On ne peut pas voir La Lumière d'ALLAH ﷻ, on ne peut voir que ce qu'Elle éclaire.

La Lumière d'ALLAH ﷻ est Son Essence, strictement défendue (Haram) et imperceptible – et c'est là Son Voile Ultime, infranchissable.

Et même éteint en elle (Ha-Hut), on ne la voit pas davantage puisqu'on est en Elle, puisqu'on EST Cette Lumière, et qu'on ne se voit pas soi-même : si on La voyait à ce moment-là, cela reviendrait à dire qu'on a pris un recul par rapport à Elle, qu'on s'En est détaché, qu'on est autre.

On peut voir Son Dérivé, la Lumière muhammadienne : elle est le matériau avec lequel on façonne les images en vertu du "kun fayakun" ; comme une espèce de pâte à modeler dont se saisit l'esprit, et qu'il façonne comme il l'entend, en scènes, séquences, situations, images, qui se manifesteront dans les mondes du créé, Mulk et Malakut (et cette transformation de la Lumière muhammadienne se fait dans le Jabarut).

Bien sûr cela ne se fait pas directement, mais par l'étape préalable de l'écriture, de la consignation – car entre l'ordre, le décret, et son exécution, il y a l'écriture préalable, comme un scénario précède un film, comme un plan précède une construction, comme une partition précède une musique...

À l'Échelle Divine, cela est quasi instantané – à notre échelle cela représenterait, si nous pouvions le percevoir, un temps conséquent.

Quand un Jinni se "matérialise", ou plutôt apparaît, c'est sur le même principe : celui d'une énergie qui se résout d'elle-même en image – mais dans une mesure déterminée et limitée à ce qu'il lui est permis (un Jinni peut prendre l'apparence de créatures existantes, mais surtout pas en créer).



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